Pour la dernière semaine d’une courte campagne électorale atypique pour les Départementales, le tandem de Finistère et Solidaires sur le canton de Quimper 1, Armelle Huruguen et David Le Goff, a préféré ce mardi appeler les citoyens à voter dimanche pour le premier tour plutôt que de dérouler un thème précis. « Cette campagne a été dérangeante, commente la vice-présidente sortante du conseil départemental. Les débats ont peu porté sur ce qui est au cœur des compétences du Département. Celui-ci n’a pas la possibilité de financer par exemple la vidéosurveillance comme on a pu le lire sur un tract ». « Il y a avec certains candidats une sorte de miroir aux alouettes, appuie Erick Schwartz, remplaçant de David Le Goff. Des promesses ne pourront pas être tenues car la collectivité n’aura pas les compétences ou les moyens financiers pour cela ».
« Avec Finistère et Solidaire, nous travaillons pour le quotidien des gens, continue David Le Goff. Mais d’abord, il faut que la démocratie reprenne sa place après la mise en parenthèse pendant la crise sanitaire. Il faut se déplacer pour voter. Le problème est que les enjeux locaux sont souvent brouillés par des sujets nationaux ».
« La République s’est constituée sur une forme très centralisée. Il faut aller vers davantage de décentralisation avec des centres de décision localisés », estime Erick Schwartz qui ajoute que cette organisation territoriale contribue aussi à l’éloignement des citoyens des politiques locales. « S’il n’y avait pas eu les associations, les communes et les départements pour assumer la prise en charge de la crise sanitaire, cela se serait mal passé, illustre Armelle Huruguen. Voter aux départementales concerne le quotidien des habitants ».
Ce dimanche, l’importance de l’abstention pourrait être déterminante sur les résultats.