Description
LES COMPOSANTES PHYSIQUES IDENTITAIRES
Le socle de la ville s'est implant� sur les terrains s�dimentaires quaternaires qui correspondent � des alluvions fluviomarins de l'estuaire de la Loire ou des alluvions de basses terrasses pour l'Erdre.
Cette g�ologie se traduit par des sols instables qui se lisent dans le paysage par la topographie de plateformes remblay�es des quais ou les fa�ades "d�cal�es" des maisons sur les anciens quais.
Comme pour tous les paysages lig�riens, l'horizontalit� du relief est l'un des caract�res identitaires de cette unit�. La confluence fluviale de ce territoire se traduit par un relief quasi plan encadr� par les coteaux dessin�s par le sillon de Bretagne.
Le b�ti tend � masquer cette horizontalit� en dessinant des volumes sur les berges. En regardant dans l'axe du fleuve, on retrouve de longues perspectives jouant sur la ligne d'eau.
Comme le montre la carte hydrographique, le sillon de Bretagne impose des lignes de cr�te convergentes qui se traduisent dans le paysage nantais par un syst�me de confluence complexe, encore sous l'influence des mar�es. Le large fond de vall�e en amont et les vastes prairies inondables des paysages estuariens laissent place � un val plus �troit occup� autrefois par de nombreuses �les: si naturellement Nantes est un carrefour fluvial, c'est aussi le dernier point de franchissement relativement facilit� avant l'estuaire.
On comprend ais�ment les raisons de l'implantation de la ville sur ce secteur (et �galement de l'essor du site gallo-romain de Ratiatum aux origines de Rez�, dont les vestiges sont encore tr�s lisible � St Lupien). Ce site singulier joue encore aujourd'hui le r�le d'arri�re port de St Nazaire avec un trafic fluvial non n�gligeable et une activit� �conomique encore tr�s lisible sur les bords de Loire � l'ouest de l'unit�.
Outre les quartiers historiques encore pr�sents sur cette unit�, ce sont les b�timents industriels qui dominent l'ouest de l'unit�. Ils se distinguent par leur volume imposant et leurs couleurs m�talliques. Ils d�veloppent le long des quais de vastes zones d'activit�s interdites au public, ce qui rend ces points de vue sur la ville par la Loire assez confidentiels.
A l'instar du port de St Nazaire, mais dans une moindre �chelle, les grues monumentales et le pont de Chevir� scandent le ciel de leurs couleurs vives. Le paysage change de dimension et se compose � la mesure du cargo et du camion; toujours en mouvement, ce paysage vit au rythme de l'activit� de son port.L'EMPREINTE HUMAINE
La ville rivulaire constitue v�ritablement le berceau de la ville de Nantes.
L'histoire urbaine de Nantes est structur�e par les fonctions pr�dominantes qui s'y sont succ�d�es.
L'Homme est venu s'installer vers 2000 avant J-C, en provenance de la p�ninsule ib�rique. Plus pr�cis�ment, c'est sur la rive nord de la Loire, au confluent avec la rivi�re de l'Erdre que les hommes ont �rig� leurs premiers �difices. Nantes na�t vers 800 avant JC. Cette implantation ancienne est d'abord li�e � une vocation de passage : les �les de Nantes permettent de franchir la Loire et d'�tablir des ponts. De plus, la pr�sence de m�taux et l'activit� m�tallurgique qui en d�coule, participent � l'attractivit� du lieu.
Nantes appara�t donc tr�s t�t comme un lieu d'�change.
� l'�poque gauloise, la ville est habit�e par les Namn�tes, avant d'appartenir � l'Empire romain, p�riode pendant laquelle elle se fortifie pour faire face aux invasions. Nantes subit un assaut germanique vers 275 et des murailles y sont construites d�s les ann�es 280 � 300. Cette enceinte subsistera jusqu'au XIIIe si�cle et sera alors reprise par les murailles ducales.
Apr�s l'effondrement de l'Empire romain, au d�but du VIe si�cle, Clotaire Ier, roi des Francs, s'empara de Nantes. L'�v�que, saint F�lix, prit alors en main les destin�es de la ville dont il fut le premier gouverneur. Il entreprit des travaux consid�rables pour agrandir le port et assainir les marais de l'Erdre. Le canal Saint-F�lix perp�tue le souvenir de l'�v�que. En 843 eut lieu la premi�re des six invasions que Nantes eut � subir des Normands. Une grande partie de la population fut massacr�e. Nantes est conquise en 851 par Nomino� et devient alors Bretonne. Ce n'est qu'en 937 qu'Alain Barbetorte chassa d�finitivement Les Normands et releva Nantes de ses ruines.
Nantes devient enfin fran�aise suite � l'Acte d'Union de la Bretagne � la France (1532). La fonction militaire est pr�dominante au Moyen-Age, et ce sont le commerce maritime et fluvial qui apparaissent comme principal moteur du d�veloppement de la ville.
Ce n'est qu'au IX�me si�cle que sera constitu�e la premi�re ligne continue de ponts. Outre le rep�re fort que jouent ces ponts dans le paysage lig�rien, ils amorcent la cristallisation de la ville comme carrefour � la fois fluvial et terrestre. Au regard de la pr�pond�rance de cette position, Nantes est capitale de Bretagne au XV�me si�cle. Le ch�teau des ducs de Bretagne fut la r�sidence principale des ducs de Bretagne, du XIIIe au XVIe si�cle.Les premiers chantiers navals apparaissent � la fin du XV�me si�cle.
L'enrichissement de la ville � la fin du XVII�me et au XVIII�me si�cle d�coule de la traite des esclaves noirs d'Afrique, Nantes �tant une escale du commerce triangulaire jusqu'� son abolition en 1831. Au cours du XVIII si�cle, 450 000 africains ont �t� transport�s vers les Antilles depuis le port de Nantes, soit 42% de la traite fran�aise.
Le paysage de la ville rivulaire se structure et se densifie, � travers un grand programme n�o-classique r�alis� par Jean-Baptiste Ceineray et Mathurin Crucy, architecte-voyer de Nantes, � la fin du XVIII�me si�cle. Ces transformations urbaines majeures au confluent de la Loire et de l'Erdre comporte notamment la cr�ation de � fa�ades � programme � comme celles que l'on peut admirer sur l'ancienne Ile Feydeau.
Courant XIXe et XXe si�cle, l'industrie remplace l'�conomie coloniale dans son r�le de moteur �conomique. Nantes �tait le point d'arriv�e des produits d'outremer avec leurs saveurs, leurs essences et parfums, mais aussi les histoires terrifiantes rapport�es par les marins.
Au vingti�me si�cle, la ville se densifie et les �les autrefois seulement travers�es sont pold�ris�es pour limiter leur inondabilit� et d�velopper la construction. Celle-ci se d�ploie sur un long d�velopp� de quais. De nouveaux �quipements comme l'H�pital ou les b�timents publics comme le quartier de la prison, gendarmerie et palais de justice renforcent la centralit� de la ville et affirme progressivement son positionnement de m�tropole r�gionale.
En parall�le, l'industrie sucri�re, l'agroalimentaire (jouant de la compl�mentarit� des conserveries de produits mara�chers, de la p�che et les c�l�bres biscuiteries), ainsi que la m�tallurgie (conserveries, constructions navales etc), vont enrichir la ville, qui va alors entamer de nouveaux travaux d'embellissement.
L'unit� g�ographique de l'�le se constitue au fil des si�cles par le comblement progressif des bras de Loire, ce qui va profond�ment transformer le paysage rivulaire de la ville.
Les comblements progressifs de l'Erdre et la Loire r�pondent � la mont�e en puissance des axes de circulation terrestres dans la ville (train, tramway, route). Ils traduisent en parall�le l'amorce du d�placement du p�le portuaire vers St Nazaire.
L'�le reste pourtant un territoire composite aux identit�s tr�s contrast�es. Point d'ancrage de la ligne de ponts, la partie centrale de l'�le est constitu�e d'un faubourg traditionnel d'entr�e de ville et d'habitat populaire public et priv�, souvent tr�s ab�m�. Sur les comblements de l'Erdre se structurent deux cours cadr�s progressivement par des alignements urbains monumentaux r�pondant � la largeur de l'espace public.
Plus � l'Ouest, c�t� Sainte-Anne et quartier R�publique, un quartier industriel se d�veloppe � partir du XIXe autour d'activit�s chimiques et portuaires, des chantiers navals, des ateliers Alstom, puis au XX� si�cle, de B�ghin Say et du MIN (March� d'Int�r�t National).
A l'Est enfin, c�t� Beaulieu, les prairies inondables sont remblay�es et urbanis�es apr�s la seconde guerre mondiale. � partir des ann�es 60, un nouveau quartier se d�veloppe. En 1970, le quartier se renforce avec la cr�ation d'une seconde ligne de ponts boulevard du g�n�ral de Gaulle.
La disparition du dernier chantier naval en 1987 est un traumatisme pour la ville. C'est le point de d�part du grand projet urbain de l'Ile de Nantes. En 1991, la Ville confie une �tude aux architectes-urbanistes Dominique Perrault et Fran�ois Grether sur le devenir global de l'�le en lien avec l'agglom�ration (1991-1994). En 2000, la passerelle pi�tonne Schoelcher �tablit le lien avec le c�ur historique de la ville. Nantes est ainsi une ville qui a perdu progressivement le profit de son rapport au fleuve. Plut�t que d'appuyer son d�veloppement sur ce paysage magique qu'offrait la collection d'�les qui partageaient la rivi�re en bras, elle n'a eu de cesse de combler la crois�e des eaux, la confluence de l'Erdre et de la Loire, qui baignent le centre-ville. Aujourd'hui, la reconqu�te des quais marque une volont� forte de retrouver un nouveau rapport � la Loire.
INFRASTRUCTURES
L'Unit� paysag�re de la ville rivulaire est fortement anthropis�e. Elle est marqu�e par la pr�sence forte des infrastructures de transport, notamment les plus anciennes, que sont les franchissements de la Loire, mais aussi par la voie ferr�e, qui constitue une rupture urbaine majeure sur le plan fonctionnel et paysager.L'Ile de Nantes (ou �le Beaulieu), le c�ur de la ville rivulaire, �tait � l'origine un archipel d'une dizaine d'�lots sablonneux et mar�cageux, s�par�s par de petits bras de Loire, d'o� son surnom de La Venise de l'Ouest. Vers le IXe ou Xe si�cle, les rives nord et sud de la Loire sont reli�es par une succession de ponts, simples passerelles b�ties sur pilotis, points de passage oblig�s entre Bretagne et Poitou.
Figure embl�matique de la silhouette urbaine de Nantes � la premi�re moiti� du XX�me si�cle, le Pont transbordeur relie le quai de la Fosse � la Prairie aux Ducs en franchissant le bras de la Madeleine. Il constitue un ouvrage industriel spectaculaire du paysage lig�rien nantais dont on trouve encore aujourd�hui beaucoup de repr�sentations.
La ville rivulaire ne rencontre la rocade qu'une fois � l'Ouest, celle-ci traversant la Loire par le Pont de Chevir�, point de d�couverte de paysages industriels insolites.
Un maillage secondaire dessert in�galement les diff�rentes zones de la ville rivulaire. Il d�finit l'�chelle des �lots, fortement diversifi�e selon les fonctions et les �poques des diff�rents quartiers. Il peut �tre tr�s dense (comme dans le centre historique), comme quasi inexistant (dans les zones d'activit� par exemple). Le contraste est tr�s net dans le secteur de Trentemoult, ancien village de p�cheurs et de marins situ� sur la rive gauche de la Loire, qui au fil du temps s'est retrouv� entour� par les zones d'activit� qui se sont install�es sur les rives du fleuve.Le r�seau de transports en commun s'�tend de part et d'autre de l'unit�, sur l'�le de Nantes comme sur les deux rives du fleuve, cr�ant des coupures paysag�res importantes. C'est le cas pour les quartiers de Malakoff et de Beaulieu Rive droite, enclav�s par les infrastructures de transport qui les s�parent de paysages o� l'empreinte humaine est moins visible (le fleuve et le parc). Tout proche de ce quartier, ces coupures paysag�res ressortent de mani�re forte de part et d'autre de la gare SNCF, o� le paysage plut�t aust�re du p�le tertiaire Euronantes au sud (actuellement en projet de r�am�nagement) et l'ambiance plus chaleureuse et humaine du centre-ville au nord se c�toient spatialement tout en ayant rien en commun.
En 2003, on comptabilisait 250 000 travers�es quotidiennes de l'�le de Nantes.
HABITAT ET ARCHITECTURE
Lorsque l'on arrive � Nantes, on y sent une odeur de pierre � Briquet, de granit. La ville rivulaire, la plus petite unit� paysag�re d�finie dans cet atlas, est pourtant celle qui a le sous-sol le plus vari�. L'�le de Nantes est en effet un carrefour o� se rencontrent trois types de sol diff�rents : Le schiste, le calcaire, et le granit. L'unit� est aussi situ�e au carrefour des diff�rents styles architecturaux.
Les mat�riaux de construction utilis�s sont le calcaire et le schiste.
Les mat�riaux de couverture utilis�s sont l'ardoise au nord (�le Feydeau), et la tuile canal au sud (Trentemoult).
Le quartier m�di�val du Bouffay, proche du ch�teau et de la cath�drale, � l'int�rieur des limites de l'ancienne enceinte, date du XVe si�cle.
Il abrite un ensemble de maisons aux fa�ades � pans de bois, � colombages et � encorbellements, ou reconstruites en pierre au XVIIIe si�cle dans le parcellaire m�di�val.
L'architecture traduit toute la richesse d'une �poque, lorsque l'industrie nantaise se positionne comme le moteur �conomique de la ville et au-del�, par l'activit� de son port.
C'est durant cette p�riode que des grands noms de l'architecture vont marquer la transformation de la ville, comme Jean-Baptiste Ceineray, auquel nous devons entre autre la Chambre des Comptes de Bretagne, ou encore la canalisation de l'Edre depuis l'�le de Versailles, et son successeur Mathurin Crucy, qui au XVIII�me si�cle a trac� les plans des places Royale et Graslin, du th��tre Graslin etc, dans un programme urbain et architectural de style n�oclassique. Ils sont les � architectes-voyers � de Nantes. Murs en tuffeau (pierre venant de Saumur et achemin�e par la Loire) et soubassement en granit sont caract�ristiques de cette architecture n�oclassique.
Le secteur sauvegard� de Nantes assure la protection du centre historique de la ville sur 126ha.
V�ritable embl�me de cette unit� paysag�re, l��le Feydeau se distingue par sa conception originale et son architecture n�o-classique caract�ristique de cette �poque et l�g�rement penchante (les immeubles sont inclin�s en raison de l'instabilit� des sols). Les mascarons, figurines parfois effrayantes qui, � l'origine, �taient destin�es � �loigner les mauvais esprits, ornent les b�timents de l'�le Feydeau. 
Le village de Trentemoult, village traditionnel de p�cheurs, est compos� de constructions adapt�es aux crues de la Loire.
La morphologie urbaine d'origine est constitu�e d'un r�seau serr� de places et de rues �troites distribuant des �lots urbains classiques dens�ment construits. La densit� en logement n'est pas tr�s �lev�e au regard de la densit� b�tie, compte tenu de la mixit� de fonctions observ�es (commerces, activit�s tertiaires, �quipements, etc).
L'unit� abrite plusieurs grands ensembles des ann�es 1970 actuellement en renouvellement urbain.La ville rivulaire est un espace en constant renouvellement et abrite diff�rents exemples d'architecture r�cente et contemporaine (logement, tertiaire).
ORGANISATION URBAINE
La diversit� des paysages qui composent la ville rivulaire d�coule des diff�rents types de formes urbaines qui s'y trouvent. Elle est �galement ponctu�e par des rep�res visuels (Pont de Chevir�, Cath�drale etc) qui structurent le paysage.
La ville historique, � l'architecture m�di�vale (le Ch�teau des Ducs de Bretagne, rue de la Juiverie) et n�oclassique (la place du Mar�chal Foch, Place du Commerce, �le Feydeau), mais aussi des constructions plus modernes qui bordent la Loire et l'Erdre (le jardin des plantes sur l'�le Beaulieu, l'ensemble Saint Cl�ment, le quartier de Malakoff), forment un complexe de paysages urbains vari�s, nous faisant traverser les �poques.
On retrouve dans les quartiers du c�ur de la ville des places reli�es par de larges perspectives comme le cours Cambronne ou le Cours Saint-Pierre et Saint-Andr�.
Le quai de la Fosse et les rues qui y descendent, o� se trouvaient les maisons de filles � matelots, constituent l'ancien port de Nantes.
L'activit� industrielle s'est install�e sur les bords de Loire selon un urbanisme fonctionnaliste, pour mieux acheminer les marchandises transport�es par la Loire.
La ville rivulaire est ainsi marqu�e par la forte pr�sence de l'activit� industrielle, qui depuis des si�cles, a utilis� la Loire comme moyen d'acheminer et d'exporter les marchandises, d'o� cette organisation fonctionnaliste. Encore aujourd'hui les bords de Loire de Nantes sont en majorit� occup�s par ces fonctions, dont une partie est en phase de reconversion actuellement.
Plus anciennes que ces extensions industrielles, les constructions � vocation r�sidentielles occupent les bords de Loire au confluent de la Loire et de l'Erdre jusqu'au Boulevard Cardiff, ainsi qu'une portion de la rive gauche c�t� Rez�.
L'ancien village de p�cheurs de Trentemoult, situ� dans la commune de Rez� sur la rive gauche et qui aurait plus de 1000 ans, a �chapp� � ces marques qu'a laiss� l'activit� industrielle sur le territoire. Mais ce patrimoine exceptionnel se retrouve entour� par les zones d'activit� qui l'enclavent, causant des discontinuit�s paysag�res tr�s fortes, ce qui ne l'emp�che pas de demeurer un quartier r�sidentiel tr�s attractif.
Le campus universitaire du Petit Port s'est implant� sur les bords de l'Erdre, tout en les pr�servant de constructions, puisqu'ils abritent parcs et espaces bois�s, offrant ainsi aux �tudiants comme aux autres passants un cadre paysager tr�s appr�ciable.
Le comblement � partir de 1929 des bras nord de la Loire et de l'Erdre canalis�e (devenue le Cours des 50 Otages) a grandement transform� le caract�re de la ville ancienne. Le ch�teau des Ducs, la place du Commerce, les fa�ades de l'�le Feydeau et du quai de la Fosse se trouvaient � l'origine en arri�re des quais, au bord de l'eau. Une figuration de quais a �t� reconstruite le long de la face sud de l'�le Feydeau (con�ue par l'urbaniste Bruno Fortier).
ANALYSE STRUCTURELLE
Economie
L'unit� pr�sente une mixit� fonctionnelle forte. D'importantes zones industrialo portuaires, aujourd'hui cantonn�es � l'ouest de l'unit�, sont toujours en activit�. En 2003 l'�le de Nantes (337 hectares), comptait 15 500 habitants pour 15 000 emplois.
Si l'�le de Nantes conserve une forte tradition industrielle (le March� d�Int�r�t National, Alstom), elle �volue aujourd'hui vers de nouvelles activit�s de service et de savoir. D'ici � 20 ans, environ 300 000 m� de surface d'activit�s seront construits, assurant un d�veloppement toujours important des activit�s �conomiques .
D�mographie
Les projets de r�novation urbaine devraient apporter de nouveaux habitants au coeur de Nantes, actuellement peu dynamique sur le plan d�mographique. Pour r�pondre aux besoins de ces nouveaux habitants, de nouveaux �quipements publics de quartier sont progressivement implant�s (cr�che, �cole, �quipements culturels, etc.). En compl�ment, le renforcement des commerces de proximit� s'op�re peu � peu.
Tourisme
Le coeur de Nantes dispose de nombreux monuments espaces publics culturels, ainsi que d'une offre d'h�bergement touristique. Le projet Euronantes devrait dynamiser fortement le tourisme d'affaires au c�ur de la cit�.
L'essor culturel et touristique est un �l�ment majeur du projet urbain de l'�le de Nantes. Par les �v�nements (Estuaire Nantes Saint-Nazaire, les Rencontres du fleuve, L'�le �tait une fois, les Ecossolies...), mais aussi avec l'ouverture de nouveaux �quipements (nefs de Loire r�habilit�es, Atelier-galerie des Machines, Hangar � bananes, etc.). Ces lieux de vie et de culture attirent un public toujours plus nombreux au bord du fleuve.
ANALYSE SENSORIELLE
Malgr� une pr�sence affirm�e de l�eau, ses paysages se caract�risent par les ambiances contrast�es�: les bords de Loire, tr�s urbanis�s et marqu�s par un pass� industriel, et les bords de l�Erdre, plus pr�serv�s, au caract�re plus naturel. Les bruits de la ville, le trafic, le son des cloches de la cath�drale, audibles des rives de la Loire, viennent s�affirmer dans une urbanit�, qui � chaque coin de rue nous transporte dans les diff�rentes strates de l�histoire. Lorsque l�on arrive � Nantes, l�humidit� du climat met en exergue des odeurs de pierre � briquet, de granit et d�encens. Le coteau urbain du Sillon de Bretagne marque l�horizon au Nord, tandis que le couloir visuel du Val de S�vre est masqu� par la ville.
La gastronomie Nantaise, r�put�e par son beurre blanc, ses berlingots, ses biscuits LU, ses civelles, et bien s�r le sel de Gu�rande export� � l��chelle internationale, offre aux amateurs de cuisine tout un riche panel de sp�cialit�s culinaires.
