Le 14 février 2014, la télévision diffuse l’appel d’un général en tenue qui, au nom d’une mystérieuse Armée nationale libyenne, appelle les parlementaires et le gouvernement à quitter le pouvoir. Un échec complet, mais qui annonce la prise de contrôle de l’est du pays par le futur maréchal Haftar et par ses fils.
Dans un entretien à la presse, le fonctionnaire des Nations unies, lui-même italien, vante les mérites du plan Mattei mis en place par Giorgia Meloni pour gérer les flux migratoires en partenariat avec les pays africains.
Visé par une notice d’Interpol et un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, l’officier libyen venu, au début de 2025, assister à un match de football en Italie a pu regagner son pays en toute sérénité. Rome évoque aujourd’hui des motifs juridiques, mais ses explications ne convainquent pas.
Les ministres et diplomates européens étaient attendus de longue date à Tripoli puis à Benghazi afin d’évoquer les questions migratoires avec les autorités de l’Ouest et avec celles de l’Est.
L’épisode de violence de ce mois de mai a été déclenché après l’annonce par Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, d’une série de décrets visant à dissoudre plusieurs groupes armés basés à Tripoli.
Le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, contesté deux soirs de suite par des centaines de manifestants après des combats violents dans la capitale, a pris la parole ce samedi 17 mai pour appeler les groupes armés à rentrer dans le rang.
Dans un premier temps, la crise qui secoue la Libye a pu sembler favorable au Premier ministre de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah. Mais le cycle de violence lancé par la mort du chef de l’Autorité de soutien à la stabilité paraît désormais hors de contrôle – d’autant que le maître de l’est, le maréchal Haftar, commence lui aussi à déplacer ses troupes.
Des affrontements violents entre groupes armés rivaux ont éclaté lundi soir dans la capitale libyenne Tripoli, faisant au moins un mort, un chef de groupe armé, et conduisant le ministère de l’Intérieur à appeler les habitants à rester confinés chez eux.
Après le Salvador, le Panama et peut-être bientôt le Rwanda, c’est la Libye qui pourrait recevoir des migrants expulsés des États-Unis. Donald Trump a déjà prévenu que les pays qui se montreront réticents à les accueillir pourraient être sanctionnés.
Si des discussions sont déjà en cours avec plusieurs pays pour y déporter des personnes actuellement sur le sol américain, les expulsions vers la Libye pourraient avoir lieu dans les prochains jours, d’après des responsables gouvernementaux. Et ce malgré les nombreuses critiques américaines sur la sécurité et le respect des droits de l’homme dans le pays.
En 2020, les tensions étaient à leur comble et la Turquie avait envoyé des troupes pour défendre le gouvernement libyen de Tripoli contre son rival de l’Est, aux mains du maréchal Haftar. Cinq ans plus tard, tout semble oublié et l’un des fils du maître de Benghazi vient d’aller parler accords de défense à Ankara.
Les plaidoiries au procès du financement illégal de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy se sont conclues, ce 8 avril, au tribunal judiciaire de Paris. Les quatre avocats de l’ex-président français se sont succédé à la barre pour demander sa relaxe et interroger la solidité du dossier. La décision sera rendue le 25 septembre prochain.
Après trois mois de procès et trois jours de réquisitoire, le parquet a requis sept ans d’emprisonnement, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre l’ancien président français, accusé d’avoir voulu « satisfaire ses ambitions politiques dévorantes ». Les audiences se terminent aujourd’hui, avec la parole à la défense.
À Paris, le parquet national financier a demandé, le 28 mars, une peine de sept ans de prison ferme contre l’ancien président français, dans le cadre de l’enquête sur le financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Au terme d’un procès qui aura duré trois mois, le procureur a jugé les charges écrasantes. Le parquet évoque un « pacte de corruption inouï » dont l’ancien président français était, malgré ses dénégations, le « principal décisionnaire ».
Dans un pays fracturé depuis 2011 en deux parties, dirigées par des gouvernements distincts, le trafic pétrolier nourrit les caisses des factions rivales au détriment de la recherche d’une solution. Une enquête révèle les rouages d’un système dans lequel l’or noir alimente corruption, contrebande et impasse politique.
D’après la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), ces interpellations ciblent en particulier des magistrats et avocats. Certaines victimes seraient filmées et forcées à avouer des crimes présumés dans ces vidéos servant à les intimider.
Moussa al-Megarief faisait partie du gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli. Il est soupçonné d’avoir usé de sa position de ministre et d’avoir fait preuve de favoritisme dans une affaire de manuels scolaires.
La libération, après dix ans de détention au Liban, d’Hannibal Kadhafi a remis la famille de l’ancien raïs libyen sous les projecteurs de l’actualité. Quatorze ans après la chute du régime, en 2011, certains sont morts, d’autres ont choisi la discrétion de l’exil tandis que le nom de Kadhafi réunit encore de nombreux fidèles en Libye.
Ancienne épouse de feu le Guide libyen, Safia Farkash vient de déposer, à Paris, une plainte en diffamation contre la chaîne publique France 5. Elle dénonce la diffusion d’un documentaire qui, dit-elle, porterait atteinte à l’honneur de Mouammar Kadhafi.
Scindé en deux territoires, le pays est administré à l’ouest, par le gouvernement d’Union nationale, représenté par Abdelhamid Dbeibah, et à l’est, par l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, qui se rapproche de la Russie, notamment sur le plan militaire et stratégique.
Deux semaines après les tirs qui ont grièvement blessé le ministre du gouvernement Dbeibah, les rumeurs continuent à circuler quant à l’identité et aux motivations des responsables de l’attentat. Dont le principal auteur aurait fui vers la Tunisie.
Depuis la Libye, où elle a redéployé une partie de ses hommes auparavant stationnés en Syrie, l’armée russe et son bras africain de l’Africa Corps renforcent leur présence plus au sud. Grâce à des témoignages et à des images satellites, Jeune Afrique révèle l’effort de guerre et d’équipement russe dans le Sud libyen et au Tchad.
La justice française a quatre mois pour débattre du présumé financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, en 2007, par le régime libyen. L’occasion d’aborder l’histoire compliquée des relations entre Tripoli et Paris.
Déjà critiqué pour sa gestion, le maître de l’ouest libyen doit affronter une nouvelle tempête depuis que son ex-ministre des Affaires étrangères, limogée en 2023 pour avoir rencontré son homologue israélien, a affirmé avoir agi sur ordre de son chef de gouvernement. Des révélations qui passent très mal auprès d’une opinion publique farouchement pro-Palestine.
Le présentateur de la chaîne de télévision France 24 se souviendra longtemps des conditions du dernier entretien qu’il a eu avec le leader libyen pendant l’été 2010. Alors que le défunt chef de la « Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » va revenir dans l’actualité avec le procès du présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, ce témoignage met une nouvelle fois en lumière sa personnalité hors norme.
Cinquième procès en cinq ans pour l’ancien chef de l’État, il va durer quatre mois. Trois anciens ministres seront également sur le banc des accusés pour avoir passé un « pacte de corruption » avec Mouammar Khadafi pour qu’il soutienne l’accession à l’Élysée de Nicolas Sarkozy en 2007.
Le conflit libyen, comme bien d’autres, favorise les pillages et les ventes illicites de rares artefacts. Certains archéologues essaient de sensibiliser à la question, et dénoncent les trafics.
En se penchant sur les conditions de la reconstruction de la ville de Derna, ravagée par des inondations meurtrières fin 2023, une société d’études américaine a mis en évidence un niveau de corruption qui entrave sérieusement l’avancée des travaux. Et rappelle les pratiques en vigueur avant 2011, à l’époque de Mouammar Kadhafi.
Des mouvements d’avions et de bateaux alimentent ce scénario, tout en laissant penser qu’une partie des équipements pourrait ensuite être dirigée plus au sud, vers le Niger, le Tchad et le Soudan.